Québec, le 3 février 2009
Une option astrale
(À Gilbert Lavoie)
Je suis d’accord avec le titre de votre chronique toutefois un peu moins sur la stabilité de l’option souverainiste dont vous faites mention. Il va de soi que la déception qui a suivi le référendum de 1995 n’a pas aidé à relancer le débat mais cette option est comme un volcan qui dort.
Ce n’est certes pas des déclarations improvisées comme le Président Français Nicolas Sarkozy vient de prononcer qui vont éteindre à tout jamais cette mèche. Je ne crois pas non plus que le débat houleux et hors limite qu’a pris la reconstitution de la bataille des plaines d’Abraham fera avancer la cause souverainiste car plusieurs se servent de cet événement pour se faire du capital politique.
Il faut quand même se rappeler que le parti québécois (PQ) qui est le porteur de l’option a toujours eu de la difficulté à rallier ses forces autour du projet de faire du Québec un pays. Il faut également se rendre à l’évidence qu’il faudra beaucoup d’eau et des efforts considérables afin de ramener le navire souverainiste dans le chenal. On sait que les femmes et les hommes politiques passent mais les idées, les projets de société demeurent. D’ailleurs Robert Bourassa avait presque fait ce consensus lors de l’accord du lac Meech de Charletown si le Québec n’avait pas réussi à y faire introduire les concessions demandées et on connaît la suite.
Je suis d’accord que se servir des astres pour se donner du tonus n’a aucune valeur scientifique pour un prochain référendum qui demeure dans l’espace temps.