14 décembre 2013
Une commission invisible
La commission d’enquête publique sur l’octroi et la gestion des contrats publics dans l’industrie de la construction nous coûte très cher mais en avons-nous pour notre argent? En effet la commission siège quatre jours sur cinq, trois semaines sur quatre, en plus des congés et près de 50% des auditions ont été réalisées en non publication.
Souvenons-nous que la commission Charbonneau, qui devait être publique, fut créée à l’automne 2011 et s’est mise en marche en juin 2012. Son mandat touche tous les organismes publics, incluant les ministères provinciaux, les entreprises gouvernementales telles que la SAQ et Hydro-Québec, les universités, collèges et commissions scolaires, tout le réseau de la petite enfance et les établissements conventionnés, ainsi que le secteur municipal. Elle a également le mandat d’étudier l’infiltration du crime organisé dans la construction en général.
Je trouve que les commissaires acceptent trop rapidement les demandes de non-publication demandés par des témoins qui doivent subir des procès qui traînent en longueur. Pensons à Jacques Corriveau qui vient d’être accusé de fraude une douzaine d’années après être passé à la commission Gomery.
En 2014 nous voulons une enquête publique et non en cati-mini.