Québec, le 11 mai 2010
Un festival d’été familial
Il faut se souvenir que le Festival d’été de Québec est né en 1968 par sept jeunes artistes et un groupe d’hommes d’affaires voulant animer les places publiques de la capitale et promouvoir les arts populaires. En quatre mois et 17 000 $ de budget, l’organisation réussit à présenter cinquante spectacles bien accueillis par la foule. Dès 1969, le Festival présente de grandes vedettes québécoises et le budget a déjà triplé.
D’année en année le festival a gagné ses lettres de noblesses et lors de son 25ième anniversaire le festival d’été de Québec de 1982 présente une programmation internationale avec 414 spectacles de 22 pays et un budget de 3,2 millions de dollars. La famille y retrouve encore sa place avec des animations de rues et des spectacles familiaux se produisant sur plus d’une dizaine de scènes situées sur la Place de la famille le Lait, la Place Métro, la Rue Saint-Jean, au Palais Montcalm, au Largo Resto-Club, au Conservatoire d’art dramatique de Québec, au Pub Saint-Alexandre.
Dix ans plus tard en 2002 le 35ième festival marque une autre ère de changement dans son cheminement en présentant un super spectacle gratuit sur les plaines d’Abraham avec des Robert Charlebois, Diane Dufresne, Claude Dubois, Pierre Flynn et Daniel Boucher. La célébration de ses 35 ans confirme la place du Festival d’été de Québec comme événement majeur au Québec et comme moteur important dans l’économie régionale engendrant des retombées économiques de 42 M $ et près de 900 000 festivaliers.
Un virement majeur s’effectue en 2004 afin de concurrencer d’autres évènements estivaux et la programmation est propulsée dans une perspective d’exclusivité et d’originalité. Les dispositifs technologiques dernier cri des écrans géants sur la Grande Allée, à proximité de la scène Molson Dry du Parc de la Francophonie et à la Place d’Youville sont ajoutés. En 2008 le Festival d’été de Québec emboîte le pas des festivités entourant le 400e anniversaire de la ville de Québec accueillant de la visite des quatre coins du monde et un record de 1,7 million de festivaliers.
Quarante deux ans plus tard un autre virage X s’effectue en laissant peu de place aux artistes Québécois malgré des subventions de 2,9 millions de dollars et des sommes considérables provenant des commandites Hydro-Québec, Loto-Québec, SAQ, Ville de Québec, Office du tourisme de Québec, RTC, Commission des champs de bataille nationaux, SITQ, Caisse de dépôt et de placement du Québec, Musée national des beaux-arts du Québec, CLD de Québec.
Est-ce que l’on pourrait revenir un peu sur les raisons de sa création?