Défendre ses forêts 27 janvier 2005

Québec, le 27 janvier 2005

Défendre ses forêts

En tant que forestier, j’ai lu avec intérêt et attention la lettre que Richard Desjardins poète a transmise à Jean Charest Premier ministre du Québec sur l’état des forêts du Québec.

Tel que mentionné dans la lettre ouverte le rapport Coulombe donne des pistes de solutions auxquels le comité qui sera formé suite au dépôt de ce rapport aura la lourde tâche de mettre en œuvre. Je ne suis toutefois pas d’accord avec la conclusion de Monsieur Desjardins demandant la démission de l’équipe. D’abord quelle équipe et qui vise t’il? Qui est derrière cet écrit?

L’industrie de la forêt est très importante au Québec et surtout dans les régions dont celle du poète activiste. Je ne suis pas certain que la population de ces régions soit prête à larguer ces emplois liés à la forêt et aux activités connexes. Depuis l’abolition des concessions forestières, il y a eu des améliorations constantes apportée à la gestion des forêts et il y en aura encore et ce n’est pas en demandant la démission de personnes que l’on avancera mais plutôt en s’assurant que les solutions du rapport Coulombe seront mises en œuvre.

Monsieur Desjardins termine sa missive en mentionnant qu’il demande à toute la population de s’assurer que la coupe d’un arbre soit désormais justifiée face à nos fils et nos filles. Je suis entièrement d’accord avec cette conclusion et c’est dans cet esprit que j’ai travaillé en tant que forestier depuis 35 ans et mes quatre enfants ont aujourd’hui à cœur le respect de la forêt et de l’environnement.

Toutefois, monsieur Desjardins mentionne à la fin de sa lettre qu’il estime à 20% de volume de bois qu’il s’est coupé en trop depuis 15 ans. Après avoir déprécié le logiciel Sylva que le ministère utilise afin d’évaluer le niveau de coupe, sur lequel progiciel se base t’il pour lancer un tel chiffre très lourd de conséquence?

Par contre les nouveaux calculs de possibilité forestière sortiront bientôt et certaines régions seront plus touchées que d’autres sur la baisse annuelle du niveau de coupe. Il faut travailler maintenant sur l’après et c’est tous et toutes ensemble que nous y arriverons.

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