Boîte de pandore
La nouvelle mairesse de Montréal a ré-ouvert un dossier qui semblait être réglé au Québec ou du moins c’était devenu un sujet tabou. Madame Plante s’apprête à autoriser le port du hijab ou du turban chez les agents du SPVM. Cette prise de position de la mairesse survient lorsqu’une étudiante en technique policière veut exercer son métier voilée comme sa religion l’exige.
Il n’en fallait pas plus pour que la sphère politique s’emballe et que l’assemblée nationale se déchire de nouveau sur cet épineux dossier du port des signes religieux. Il est maintenant clair que ce dossier deviendra un enjeu électoral pour les prochaines élections provinciales du 1ier octobre. Le premier ministre Philippe Couillard estime que c’est au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) de trancher en ce qui concerne la décision d’autoriser ou non le port du hijab ou du turban pour ses agents.
Ce dernier met au défi les chefs du PQ et de la CAQ de dire à une étudiante en technique policière qu’ils refusent qu’elle exerce sa profession parce qu’elle porte un foulard musulman.
Le problème n’est pas là monsieur Couillard car, au terme de deux années de débats houleux, votre majorité libérale a adopté en 2017 le projet de loi 62 sur la neutralité religieuse de l’État. Cette loi prévoit que les services publics soient dispensés et reçus à visage découvert.